[Quel avenir pour les filets de pêche ?]

Le jeudi 8 juillet, l’équipe de l’étang de Berre a ramassé un filet de pêche dérivant dans l’étang, sur l’ile des trois frères, à la Mède. Les bénévoles ont sauvés les crabes encore pris dedans.

20 personnes de l’équipe se sont mobilisées pendant quatre heures pour ce filet d’environ une tonne. Il a fallut le déterrer, le découper et le transporter jusqu’à notre centre de tri.

Jeudi dernier, nous avons reçu Sabine Meneut de Click-Dive, spécialiste des déchets marins de la pêche, spécifiquement les filets et leur recyclage.

Récupération et découpage du filet pour l’emmener au centre de tri

Sabine nous a expliqué l’évolution du matériel de pêche : au détriment des filets en chanvre, coton ou lin utilisés jusque dans les années 50, les filets proposés au pêcheurs sont faits dans un plastique de plus en plus fin, qui serait moins repérable par les poissons, mais également moins durable (six mois environ contre plusieurs années auparavant).
Click Dive, via son projet Glokis, travaille avec les pêcheurs pour la récupération de leurs anciens filets.

La pêche artisanale, en Méditerranée concerne 1028 patron-pêcheurs avec des spécialités propres à leur secteur. Ces pêcheurs sont les premiers acteurs de ce projet, pour le réemploi de leurs filets dans une optique de d’économie circulaire.

Sabine nous a également expliqué que notre filet d’une tonne était trop usé pour pouvoir être recyclé : les matières organiques qui y ont été prises au piège sont trop difficiles à séparer du plastique, ce qui le rend inexploitable.

Nous avons néanmoins récoltés d’autres filets lors d’autres dépollutions et avons passé plus de 4h heures à les laver pour que Sabine les récupère et les valorise.

Les filets ramassés à l’étang de Berre

 

Démêlage des filets chez Click-Dive pour créer des pelotes

Nous nous sommes donc rendus dans l’entrepôt de Click-Dive pour voir ce que deviennent les filets « propres » récupérés auprès des pêcheurs. Les différents types de plastique ne se recyclant pas de la même manière, il y a un gros travail manuel pour les séparer.
Sabine et son équipe désarment d’abord le filet, c’est-à-dire enlèvent les gros cordages qui relient le filet aux flotteurs ou aux plombs, ainsi que tous les bouts de plastique ou autres matériaux coincés dedans.

Ensuite, avec le filet en nylon isolé, on réalise une pelote qui sera transportée et broyée dans l’entrepôt brestois de Fil & Fab, leur partenaire, pour devenir des granulés de plastique qui servent à faire de nouveaux objets (en l’occurrence des paires de lunettes).

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