Récemment, le pôle investigation de l’étang de Berre est allé sur l’île des Trois Frères pour s’essayer à un type de dépollution peu commun.
Nous sommes partenaires de l’Association MerTerre qui anime la plateforme ReMed Zéro Plastique : c’est une plateforme collaborative spécifique à la région sud, dans laquelle nous entrons les données des déchets collectés lors des opérations de dépollution.
Pour faire simple, la plateforme ReMed Zéro Plastique propose 4 niveaux de catégorisation des déchets ramassés. Habituellement, nous utilisons utilise le 3éme.
Celui-ci comptabilise 33 différents types de matériaux et 36 déchets « indicateurs » comme les bouchons en plastique, les mégots, les briquets ou encore les cartouches de chasse.
Caractériser les déchets après chaque dépollution fournit une base de données essentielle et peut permettre de retracer l’origine du déchet, afin, à moyen terme, de trouver des solutions pérennes pour limiter la pollution sur le lieu en question.
L’Ile des Trois Frères
L’Ile des Trois Frères représente une ressource non négligeable, en termes de données, de compréhension sur la biodiversité globale de l’Étang de Berre. À proximité de notre lieu de vie, c’est un peu notre trésor caché et on la chérit.
Alors après une dizaine de dépollutions et une connaissance suffisante du type de pollution, un test en catégorisation niveau 4 s’imposait !
Même principe que le protocole niveau 3, mais cette fois sur un périmètre réduit (10 x 10 m), une équipe réduite et surtout, une comptabilisation minutieuse de chaque déchet ramassé !
Des heures de tri pour nos bénévoles, étape par étape.
D’abord, on distingue 7 catégories : plastique, métal, textile, papier/carton, caoutchouc, bois, verre/céramique, et autre.
Dans chacune de ces catégories, il s’agit ensuite de définir l’objet en question, dans la catégorie plastique par exemple, ça peut aller du fragment entre 0 et 2,5 cm au tuyau PVC en passant par la pince à linge !
Il y a plus de 250 déchets indicateurs répertoriés et la liste est loin d’être exhaustive. Dans le cas ou l’objet trouvé n’en fait pas partie, on l’inscrit dans « autre ».
Bien que longue et fastidieuse, cette caractérisation nous permet de pousser encore plus loin nos connaissances de l’île, sur son histoire, sa fréquentation et son état de dégradation. De plus, elle requiert une comptabilisation de chaque marque identifiée, afin de désigner les différentes firmes actrices de cette pollution.
À terme, ces données, en ciblant et désignant les acteurs de cette pollution (incivilité, producteurs, etc.), pourront servir à définir des mesures de réduction de la pollution.
Manon Poinsot et Romane Jeunemaitre
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