[Dépolluer avec les mains, mais avec la tête aussi]

Wings of the Ocean se développe extrêmement vite, dépassant toutes les prévisions à un rythme effréné.
 

Flashback

 
Il y a un an, le 10 juin 2020, nous n’étions qu’un petit groupe resserré qui se lançait désespérément dans la remise en état du Kraken, après avoir subi l’escroquerie que vous connaissez.
 
En novembre 2020, nous avons enfin pu remettre le Kraken à flots puis rentrer en France pour finir des travaux d’aménagements qui ont officiellement pris fin début février.
 
Remise à l'eau du Kraken
 
Cependant, dès notre retour en France, nous avons pu nous lancer dans des dépollutions sur un rythme minimal de 2 fois par semaine. Puis départ pour l’Atlantique.
Nous sommes arrivés à Madère en mars 2021. Ce n’est qu’à partir de là où les dépollutions ont réellement décollées : nous en organisons entre 4 et 5 par semaine sur le Kraken.
 
Mais surtout, le programme de l’Étang de Berre s’est également lancé début avril, et ils tiennent un rythme de 3 dépollutions par semaine depuis le début !
 
Dépollution Etang de Berre
 
Très prochainement, on va lancer le programme de l’Amadeus (que vous pouvez soutenir sur Blue Bees  ) qui va naviguer 2 mois dans le Sud de la France et organiser plus de 40 dépollutions.
 
Les antennes locales sont également à fond et organisent des ramassages régulièrement.
 
Bref, franchement, sur cette année, on va tout exploser niveau nombre de dépollutions. Le contraste avec les années précédentes est saisissant. On a fait plus de 40 tonnes depuis la remise à l’eau du Kraken, ça commence à être vraiment super.
Les chiffres sont de notre côté.
 
 

Et maintenant ?

 
Oui, MAIS : les chiffres c’est bien, mais je pense qu’on a une pertinence à faire un peu plus que ça.
 
Il nous aura fallu du temps avant de construire des fondations solides : végétarisme à bord des bateaux, un Kraken fiabilisé sur le plan technique, un nombre convenable de dépollutions chaque semaine, une caractérisation systématique des déchets récupérés, etc…
 
Mais j’ai l’impression, et c’est totalement nouveau, que désormais on peut capitaliser sur ces bases pour aller plus loin. Les fondations sont construites, on est une association qui sait faire de la dépollution, désormais on peut concentrer notre énergie à chercher des solutions plus globales aux problématiques plastiques, tout en gardant nos fondamentaux.
 
Nous allons donc mettre en place sur chaque bateau où c’est possible un « Pôle Enquête », qui aura pour but de se renseigner sur les problématiques plastiques locales, d’identifier les sources de pollution et les acteurs (politiques, associatifs, entreprises, citoyens, etc…) permettant une réduction pérenne de la pollution du lieu.
 
Le but de ces pôles est ensuite de proposer des solutions concrètes et locales.
 

On avance

 
Les questions que j’ai envie de poser sont : Comment dépolluer cette zone demain matin ? dans 3 mois ? dans 1 an ? dans 3 ans ?
Pour demain matin, la chose la plus efficace est effectivement d’aller dépolluer à la main, nous même, comme on le fait toujours.
 
A horizon 3 mois, le but est de pérenniser nos dépollutions avec des associations locales et des citoyens engagés pour continuer les actions sur le long terme.
 
A 1 an, le but est de faire bouger les politiques locales : installer des poubelles dans des lieux stratégiques, installer des barrages filtrants dans les fleuves et toutes autres idées que ce pôle pourrait amener.
 
A 3 ans, le but est de faire bouger l’appareil productif, en impliquant les entreprises à changer leurs pratiques, les inciter à installer de vraies solutions de recyclage, permettre l’éco-conception de produits, les inciter à investir dans des moyens de préservation, etc… et toute autre idée pertinente issue de ces groupes de travail.
 
Bref, vous l’aurez compris, j’ai pas encore de solution clé en main, mais nous pouvons désormais passer à la vitesse supérieure, tout en gardant nos fondamentaux.
En s’appuyant sur notre expertise de terrain, le but est de sortir un plaidoyer et des préconisations concrètes à chaque endroit que nous visitons, puis ensuite de faire le suivi de la mise en place de ces mesures.
 
Nous saurons rester constructifs, motivés par le fait d’améliorer les situations existantes, aussi critiques soient-elles.
 
On va la dépolluer cette planète !
 
Julien Wosnitza
Fondateur de l’association
 
L'équipage à Funchal
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