Comment vivre avec sa solastalgie ?

Nous commençons à être assez familiers avec le terme d’éco-anxiété, cet ensemble d’émotions liées au sentiment de fatalité vis-à-vis des diverses crises environnementales. Mais est-ce que tu as déjà entendu parler de la solastalgie ?

Ce terme, créé en 2003 par le philosophe Glenn Albrecht, mêle le mot anglais « solace » qui signifie réconfort, à l’algie qui évoque une douleur diffuse. C’est ce sentiment douloureux qui étreint notre cœur face à la dégradation de notre environnement, cette détresse de voir les lieux dans lesquels nous avons grandi et dans lesquels nous continuons d’évoluer, s’évaporer sous nos yeux en emportant une part de notre identité.

«C’est semblable au concept de nostalgie, un mal du pays en quelque sorte éprouvé par quelqu’un qui est loin de chez lui, mais pour la solastalgie, la personne est déjà chez elle, c’est son lieu qui la quitte »

Glenn Albrecht

C’est aussi la nostalgie d’un futur : la peur et le regret de voir un futur plus radieux s’éloigner chaque jour un peu plus. Cette angoisse existentielle, c’est la solastalgie.

De part cette peur de vivre sans futur, la solastalgie impacte notre capacité à nous projeter dans notre vie. Elle implique une perte de sens et un état d’insécurité constant qui nous empêche même de vivre le présent pleinement.

Mais heureusement, malgré le pessimisme propre à ce sentiment, rien n’est perdu !

La solastalgie abîme certes le rapport que nous construisons avec le monde, mais tu seras ravi.e de lire qu’une réparation émotionnelle est possible. Cela passe par reprendre en main notre avenir en remettant l’action et le collectif au cœur de nos vies.

La solastalgie comme l’éco-anxiété nous rappellent notre responsabilité envers notre environnement et envers nous-mêmes. Elles nous poussent à agir et à ne pas rester passifs face à la destruction de notre foyer. C’est un appel à l’action collective et à œuvrer ensemble pour un futur qui ne nous angoissera plus.

Chez Wings, nous n’avons pas pour prétention de guérir toutes les souffrances d’éco-anxiété et de solastalgie dont souffrent beaucoup d’entre nous. Mais nous disposons des deux remèdes puissants en question, l’action et le collectif, qui rendent l’engagement bénévole libérateur de cette détresse !

Finalement la clé, c’est de ne pas laisser la solastalgie nous paralyser, mais au contraire de la transformer en moteur de changement et en source d’inspiration pour un avenir plus radieux.

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