Fleuve Gironde

L’estuaire de la Gironde est le plus vaste d’Europe occidentale : long d’environ 75 km pour plus de 12 km de large à son embouchure, il couvre une superficie d’environ 635 km². Il se forme à la confluence de la Garonne et de la Dordogne, et constitue une zone de transition majeure entre eaux douces et eaux salées.

Ce territoire a été choisi en raison du manque d’études sur les fleuves et rivières notamment au niveau des macrodéchets. Ce sont des zones de transition primordiales à étudier.

La mission s’articule autour de l’étude du transport des déchets qui transitent à travers les fleuves afin d’intervenir en amont, avant qu’ils ne rejoignent l’océan. Déployée en 2024 sur le bassin versant du Ruisseau du Guâ, un affluent de la Garonne, elle se situe à la croisée entre la terre et la mer. Cet emplacement stratégique permet d’observer la pollution fluviale, de cartographier les déchets et d’intervenir sur un maillon souvent ignoré.

Au cœur de la mission se trouve un volet scientifique rigoureux : la collecte et la caractérisation des déchets selon les protocoles OSPAR. Objectifs : cartographier la répartition des macrodéchets, mesurer l’impact d’une métropole sur leur quantité et typologie, et produire une donnée locale, participative et standardisée pour mieux identifier les sources de pollution.

Les objectifs de la mission Gironde s’ancrent dans une double approche : agir concrètement sur le terrain tout en renforçant la compréhension scientifique et citoyenne de la pollution fluviale.

• Comprendre la pollution des rivières : en étudiant la circulation des macrodéchets depuis les terres jusqu’à l’océan, la mission vise à mieux cerner leur origine, leur typologie et leur diffusion. Ces données contribuent notamment au projet de reconnaissance juridique du Guâ et de la Garonne comme entités vivantes à protéger.
• Protéger les cours d’eau : chaque semaine, trois actions de ramassage sont menées sur les zones identifiées comme les plus polluées. Ces collectes permettent à la fois de retirer des déchets du milieu et de collecter des données précieuses sur leur nature et leur répartition.
• Créer un groupement local engagé : la mission s’appuie sur la collaboration entre citoyen.nes, associations, institutions et acteurs du territoire pour construire des solutions durables à la pollution des rivières. Ce travail collectif ancre la mission dans le tissu local et favorise la continuité de l’action.
• Sensibiliser la population : en partageant sur le terrain les observations faites au fil des ramassages, l’équipe transmet des clés de compréhension et d’action pour réduire la pollution à la source. L’objectif est d’impliquer les habitant.es et de renforcer leur pouvoir d’agir pour un territoire plus résilient.
• Utiliser la science participative : chaque déchet collecté est caractérisé selon le protocole européen OSPAR, garantissant une méthode fine et standardisée. Les données récoltées alimentent des bases scientifiques ouvertes, permettant de cartographier les flux de pollution et d’orienter les politiques publiques.

Chaque année, la mission sur l’estuaire de la Gironde a besoin d’un logement pour accueillir une dizaine de bénévoles pendant la durée du projet. Si vous disposez d’une habitation secondaire dans la région de l’estuaire et que vous souhaitez agir pour la protection de l’océan, proposer votre logement contribue directement à rendre possible cette mission.